La gestion du quotidien est devenue trop compliquée pour la très grande majorité du pays. Le cas du système de santé est ici flagrant. Car aux Philippines, la santé est à la charge de chacun. Il n’y a pas de système de prise en charge, pas d’accès gratuit à la santé. Il n’y a pas d’hospitalisation possible sans carte bleue. De plus l’accès aux hôpitaux est devenu quasi impossible, à cause des réquisitions pour les cas de Covid graves. La peur de s’y rendre était grande. Un nombre trop importants de femmes et d’enfants sont décédés par faute d’accès aux soins pour des maladies chroniques ou pour des maladies graves (dialyses, diabètes, pneumonie…).

 

Les plus pauvres se sont vu laissés dans un abandon total, murés dans leurs petits espaces démunis !

 

Plus de possibilité, que ce soit la mendicité dans la rue, aller vider les poubelles des restaurants (de toute façon vides, puisque les boutiques étaient toutes fermées)…

Les pauvres se sont vus basculer dans une misère d’où il est très difficile de se relever : des métiers ont totalement disparu ou à peine repris : chauffeurs de tricycle comme de Jeepneys, femmes de ménage, lavandières, ramasseurs de balle de golf, vendeurs de rue en tout genre… Oui tout un pays a basculé. Et pour notre fondation, les demandes d’aides ont afflué de partout : du riz au savon, du tube de dentifrice au paracétamol…

Même ceux et celles passés par la fondation il y a plus de 20 ans et qui avaient réussi à construire de jolies vies, ont vu leurs situations basculer dans une accumulation d’impossibilités au point de ne pouvoir garder le peu qu’ils avaient acquis.