Floriane DELOBEL

Comment avez-vous connu les Oursins ? Quelle a été, quelle est votre mission ?
J’ai connu Les Oursins au hasard d’une offre de stage diffusée à Sciences Po Paris, lorsque j’y étais étudiante. Je cherchais une expérience de terrain, concrète, à l’étranger, dans le milieu humanitaire : la proposition des Oursins a retenu mon attention. J’ai passé un entretien, puis j’ai été retenue pour commencer ma mission quelques mois plus tard. J’ai commencé en France par des opérations de levée de fonds, auprès de ma famille et mes proches mais aussi d’associations et structures locales. Puis, je me suis envolée pour Manille pour participer aux actions de terrain : appel aux dons et communication, logistique, aide aux devoirs, distribution alimentaire, etc. Les jours se suivaient et ne se ressemblaient pas.

Un an après ma première mission, je retournais aux Philippines pour 1 année complète consacrée aux Oursins.

L’action dont vous êtes la plus fière ?
Je suis fière de toutes les actions que j’ai pu mener avec Les Oursins. Si je ne dois retenir qu’une chose, je parlerais de la ludothèque mise en place à Southville 6, Calamba en 2013, au sein d’un camp de relogement pour familles, issues de bidonvilles rasés de Manille. Nous avons commencé à proposer des animations aux enfants avec très peu de matériel, mais beaucoup de motivation, à proposer des temps ludiques et sécurisés à ces enfants isolés. Puis, en moins de 6 mois, cette pièce sans intérêt est devenue une magnifique ludothèque équipée de jeux, livres, mais aussi mobiliers philippins ; gérée au quotidien par 4 coachs que nous avions recrutées parmi des mamans d’élèves. Les enfants étaient toujours plus nombreux et fidèles au rendez-vous, avides de jeux, de partage et d’attention. Je suis extrêmement fière d’avoir pu participer à ce projet des Oursins, qui a apporté des moments de joie, de découverte, d’insouciance à une centaine d’enfants en leur proposant un lieu sécurisé, confortable et beau, ainsi que du matériel divers et de qualité.

Votre meilleur souvenir ?
La série d’inaugurations de 3 projets, dans 3 provinces différentes des Philippines, en avril 2014. A peine 6 mois après un typhon dévastateur, l’association avait pu mobiliser assez de dons pour reconstruire et équiper 2 centres scolaires en province, tout en menant à terme le projet de ludothèque auprès des enfants déplacés des bidonvilles de Métro Manila. Ces inaugurations étaient une très belle occasion de célébrer ces chaînes de solidarité !

Qu’est-ce que représente pour vous l’approche par le jeu, la création de ludothèque pour enfants pauvres?
Permettre aux enfants de jouer c’est leur donner un accès au rêve, au rire, à l’insouciance, à l’apprentissage, au partage… En un mot : à l’enfance !

Votre voeu pour les 25 ans de l’association ?
Je souhaite à l’association, et à Aurore qui l’incarne depuis toutes ces années, toujours autant de persévérance et de détermination à apporter du soutien et de la joie aux enfants et à leurs familles, avec amour et humour !