Comment faire face à cette situation sans précédent de déscolarisation massive ? Soyons clairs : si un enfant qui vit dans un cadre privilégié a du mal à pratiquer l’école à la maison, on peut aisément comprendre que, pour un enfant d’un bidonville ou de la campagne, l’école à la maison cela relève d’une mission impossible !
Pas d’ordinateur, pas d’internet, pas d’encadrement, pas de parents qui peuvent assurer un suivi ayant eux même un niveau d’éducation insuffisant. Vous rajoutez la chaleur, la saison des pluies, la misère des familles qui chaque jour doivent puiser l’énergie pour trouver de quoi boire, manger se laver…
J’ai travaillé pendant 25 ans avec des enfants, des ados, des adultes qui pourtant étaient dans des situations économiques désastreuses, coincés dans des centres de détention ou de redressement, avec un cadre sans humanité. Je n’avais pas eu à faire à des dépressions et des suicides.
Le travail qui nous attend est donc titanesque. Et nos équipes doivent déployer des énergies et des moyens gigantesques pour donner une impulsion à l’ensemble des bénéficiaires et à nos partenaires aussi ! Notre expérience nous permet d’affirmer que la place accordée au jeu sera essentielle pour développer la résilience de cette jeune génération.